Que peut dire la petite Thérèse aux journaux paroissiaux?
"Un premier écueil à éviter : chercher à mesurer ce que nous produisons.
Attention à nos mesures d’audience ? Il s’agit de nous mettre dans une attitude d’écoute, d’humilité, de pauvreté. L’important, c’est d’être dans la relation. Lorsque Thérèse devient maîtresse des novices, elle est dans une situation très inconfortable, elle écrit : «Je sus tout de suite que la tâche était au-dessus de mes forces.» Elle fait l’expérience concrète de la pauvreté. Elle demande à Jésus de lui remplir sa main. Elle cherche à aimer plutôt qu’à maîtriser. Dans nos écrits, il s’agit d’être dans la relation. Ce que Dieu, en Jésus, a fait pour les apôtres, c’est ce qu’il fait pour nous, pour moi. Finalement, l’essentiel est de faire retentir la Parole qui libère. Ainsi, le travail
consiste, avec l’aide de l’Esprit saint, et la grille de Thérèse, à passer de ce que les hommes font à ce que Dieu fait à travers les événements de notre vie. Conduire les lecteurs à cette profondeur-là, c’est leur offrir le chemin du bonheur. Souvenons-nous d’Emmaüs : «Notre coeur n’était-il pas tout brûlant ?» Le bonheur est un don qui dépasse l’attente."
extrait de la conférence en page 5 du magazine Présence n° 68